mercredi 19 novembre 2014

Test de la pêche de la carpe au pellets au carpodrome Fougeraie

Bonjour à toutes et tous,
Ci dessous je vais vous mettre un articles du Magasine Info pêche N°32.
En effet Sebastien Rousseau célèbre journaliste halieutique est venus faire des test au Camping Carpodrome Etang de la Fougeraie.
Suite à ces deux jours passé sur notre site et à pêcher la carpe il a écrit un article assez intéressant sur la pêche de la carpe avec des pellets.

Je vous laisse découvrir cet article,

PELLETS POWER AMORCE ANGLAISE
Texte et photos : Sébastien Rousseau
(tout droits réservé, la copie et la publication même partielle de cet article ne peux être fait sans l'accord express de l'auteur)

Rubrique : CARPE BOLOGNAISE GROS POISSONS APPÂT COUP

En seulement dix ans, les pellets se sont imposés en France comme l'un des appâts les plus efficaces pour la pêche au coup. Efficaces, sélectifs, faciles à conserver et à utiliser, ils faut avouer qu'ils présentent de nombreux avantages !


Même si pour certains d’entre nous il est devenu naturel d’amorcer et de mettre à l’hameçon des pellets, il y a malheureusement encore beaucoup de pêcheurs qui  s’interrogent sur la réelle efficacité de tous ces nouveaux appâts. Mais l’expérience et les résultats des uns et des autres poussent souvent les derniers pêcheurs réfractaires à enfin
essayer. Le pellet est loin d’être l'arme absolue, mais c’est un appât très intéressant, capable de séduire les carpes mais aussi les brèmes, les gardons et les tanches. Pour moi c’est devenu une esche incontournable aussi bien en étang qu’en canal ; j’ai toujours une
boite de pellets sur une de mes tablettes. Comme pour les amorces, il est possible de
trouver facilement dans le commerce différents types de pellets permettant de s’adapter
à bon nombre de situations : pellets d’amorçage ou d’eschage, pellets durs, mous ou
expansés... Il existe bien sûr plusieurs façon de les préparer et de les utiliser. Toutes les marques proposent aujourd’hui des pellets de grande qualité et n’hésitent pas à développer
de plus en plus de nouveaux parfums, des conditionnements différents, des diamètres de plus en plus gros afin de répondre aux besoins des pêcheurs. Avant d’aller en magasin pour rafler une partie du rayon, il est important de savoir de quels pellets on va vraiment avoir besoin. Je vais essayer de vous faire un bref récapitulatif qui vous aidera à vous y retrouver plus facilement. Et, afin d’essayer d’être le plus précis possible sur les différents pellets, j’ai demandé quelques renseignements à Pascal Loric, responsable de fabrication chez Fun Fishing. Les matières de bases les plus couramment utilisées sont les farines de poissons, les protéolysats de poisson (concentré de protéines de poisson soluble riche en acides  aminés), les protéines végétales (soja, lupin, pois…), les huiles de poisson et tous autres additifs pouvant stimuler l’activité alimentaire des poissons. On trouve dans le commerce quatre grands types de pellets.

Pellet d’amorçage dur.

C’est généralement celui qu’on trouve le plus facilement dans le commerce et c’est également le moins cher de tous. Cela s’explique par le faible dosage des attractants qui le compose. Il est beaucoup moins riche qu’un pellet d’amorçage moelleux et diffuse donc moins vite. Disponible aussi bien en petits qu'en très gros diamètres (de 2 à 20 mm) le
pellet d’amorçage dur est à utiliser pour des amorçages massifs mais le temps de réaction du poisson est souvent assez long.

Pellet d’amorçage moelleux.

Il a une action plus instantanée sur l’attractivité et l’activité alimentaire des poissons, cela
permet de tenir le poisson plus longtemps sur le coup. Il est plus dense et coule mieux
qu’un pellet dur, ce qui rend l’amorçage plus précis de la zone de pêche. Il peut être
pressé pour le mettre en boule dans une coupelle pour faire en sorte que celle-ci n’éclate
que lorsqu’elle touche le fond. J’utilise souvent les pellets d’amorçage de 3 mm dans le
method feeder, légèrement humidifiés ils tiennent parfaitement une fois qu’ils sont pressés
dans le moule.

Pellet d’eschage moelleux.

C'est le pellet qu’il faut toujours avoir sur sa tablette ! Disponible de 4 à 12 mm il peut être esché sans bague et tient parfaitement à l’hameçon. On le trouve aujourd’hui dans différents diamètres et dans des conditionnements très économiques. Une petite boite
de 120 g vous fera plusieurs parties de pêche. Ils ont le gros avantage d’être faciles à
escher et d’être proposés dans un grand choix de parfums. Ainsi, dans la gamme Fun Fishing que j’utilise depuis 4 ans, il existe pas moins de 4 diamètres et 14 parfums différents !

Pellet expansé (ou expander).

Grâce à une formulation spécifique, ces pellets flottants peuvent être transformés après
humidification en pellets coulants et pellets d’eschage. Vous obtiendrez alors un pellet
qui coule lentement dans la couche d’eau. L’avantage est d’avoir un pellet unique qui sert
à la fois à amorcer et à pêcher. Pour rendre souples et malléables ces pellets qui sont durs
à la base, il suffit de se servir d’une pompe à pellets.

Attractants pour pellets.

Ces additifs ou boosters (appellation différente suivant les marques) permettent de renforcer le pouvoir attractif des pellets mais peuvent aussi modifier leurs caractéristiques
mécaniques. Les Amino boosters, le HSA ou le Fluo Boost sont des attractants liquides
qui peuvent être associés à tous les types de pellets. Le HSA ou les Amino Boosters
peuvent être utilisés par exemple dans l’eau de mouillage des pellets expansés. Le Fluo
Boost peut être ajouté dans une boule de pellets moelleux posée à la coupelle. Pour essayer tous ces différents pellets je décide de me rendre chez Raphaël, propriétaire du
Camping de la Fougeraie situé à une centaine de kilomètres de la maison. Le plan d’eau dispose d’un très beau cheptel de poissons allant de 500 g à plus de 15 kg ! En plus des carpes, on y trouve des gardons et des rotengles de très belle taille et  quelques tanches
qui se laissent facilement prendre en début de saison. Je vais profiter des lieux en logeant avec toute la petite famille et des amis dans un des chalets autours du plan d’eau. Le camping de la Fougeraie est un lieu idéal pour recevoir les pêcheurs avec leur famille : chalets, tentes, emplacement de camping, piscine, restauration…

Nous pêcherons les deux jours et j’en profiterais pour essayer plusieurs techniques Le samedi, je vais pêcher sur 2 coups ; j’ai souvent remarqué dans les plans d’eau très riches en carpe qu’il fallait mieux les attirer sur plusieurs postes que de les regrouper sur une seule zone de pêche. Le plus compliqué est d’arriver à entretenir ses coups régulièrement
pendant toute la durée de la partie de pêche.
Je vais commencer par un coup en bordure à 5 m avec des pellets expansés de 6 mm
agrainés à la main. La ligne est montée avec un flotteur de 0, 50 g équipé d'une grosse
antenne porteuse. Il est essentiel que le flotteur soit bien stable lorsqu’on pêche avec des
esches aussi volumineuses que les pellets expansés. Je pense que c’est en bordure
que je prendrais les plus beaux poissons donc je n’hésite pas à monter un corps de ligne
en 22,5/°° et un bas de ligne de 20/°°. Raphaël alimente régulièrement les poissons à
courte distance ; ils se tiennent donc naturellement près du bord. Je vais pratiquer une
pêche assez agressive avec une canne Daïwa Megaforce conçue pour les pêches courtes
de spécimens. Le scion est équipé d’un Hydrolastic violet de 2.9 mm monté avec un pull bung Drennan. Pour le second coup à 11 m, je vais faire un tapis de pellets d’amorçage
moelleux de 3 mm et pêcher avec des pellets d’eschage de différents 4 ; 6 ; 9 et 12 mm de diamètre. Pendant la pêche je vais recharger mon coup à la fronde ou à la mini coupelle en fonction du rythme des touches. S’il est élevé, je rappellerais à la fronde et si à l’inverse les
poissons sont moins mordeurs j’essaierai de les concentrer sur une zone plus précise à la
mini coupelle. Pour la grande canne je monte deux lignes : une de 0,3 g avec un hameçon
n° 14 et une plus lourde de 0,5 g avec un hameçon n° 12. Les deux sont montées avec
un corps de ligne en 20/°° et un bas de ligne en 18/°°. En m’installant, je commence à
jeter quelques pellets sur mon coup de bordure mais je me dépêche de monter la grande
canne et surtout le kit coupelle pour poser une boule de pellets de 3 mm à 11,50 m. Nous sommes début octobre et, pour une fois, nous profitons d’une météo exceptionnelle avec une température de 30° à 14 h ! Une fois l’amorçage de départ terminé je fini de monter mes lignes au coup et je remarque qu’il y a une forte activité en surface à 20 m du bord. Rien d’étonnant vu la température ! Je débute sur mon coup de bordure qui a été alimenté pendant le montage du matériel, mais pas une seule touche et après 30 minutes je pars sur le coup de 11 m et rapidement je prends une petite tanche de 400 g au pellet d’eschage de 6 mm. Tous les produits (pellets et additifs liquides) que j’emploie aujourd’hui sont au «  Monster Crab », un de mes parfums préférés. Je continue d’alimenter la bordure avec 4 à 5 pellets expansés à chaque lancer tout en agrainant des pellets de 3 mm à la fronde sur le coup au large. Je pique une première carpe d’environ 3 kg, rapidement suivie de 2 autres du même gabarit. Des dizaines de bulles à la surface sur mon coup en bordure trahissent la
présence de carpes s’alimentant sur le fond, je descends un pellet à la verticale des bulles et je pique une belle miroir de 7 kg qui sort mon Hydrolastic d’une dizaine de mètres au
ferrage ! Mais, à force de voir des poissons marsouiner au large, je décide de sortir ma canne anglaise pour essayer de sortir quelques carpes au pellet waggler, d’autant plus
que je viens de recevoir les derniers modèles de la marque Drennan : les XL en 8 et 10 g.
Je monte rapidement une canne 2 brins de 3,45 m et j'agraine régulièrement des pellets de 6 mm et place à l'hameçon un Activ’pellet de 10 mm. Le pellet waggler est très rentable quand les poissons naviguent dans les couches d’eau supérieures et montent en surface comme aujourd’hui. Les touches sont souvent violentes ; pour que les poissons soient réactifs il faut rappeler constamment mais très peu, entre 3 et 5 pellets à chaque lancer. Pour l’hameçon Je fais systématiquement un montage au cheveu, ainsi le poisson ne ressent pas l’hameçon lorsqu'il aspire l'esche. La longueur du cheveu varie en fonction de la taille de l’esche et de l’humeur des poissons : plus les carpes sont méfiantes et plus il faut rapprocher l’esche de l’hameçon. Je n’utilise pas de stop - bouillettes mais des quickstops Drennan qui sont enfilés directement dans la boucle du cheveu. C’est un petit accessoire très utile quand on pêche avec des esches plutôt tendres comme les pellets mous ou les grains de maïs. Je règle ma ligne avec 70 cm de fond mais ce sont les gardons présents
aussi en surface qui s’amusent à dépouiller mes pellets ! J’augmente le fond pour pêcher en dessous des gardons mais rien n’y fait : ils ne laissent pas descendre mon hameçon. Du coup je passe au pellet dur percé de 8 mm et cette fois les gardons me laissent enfin tranquille. Quinze minutes plus tard, j'ai ma première « vraie » touche qui se solde par la prise d'une superbe commune de 6 kg. Finalement, lors de cette première journée de pêche, je prends presque autant de poissons sur les 3 coups. Des trois couleurs de pellets
expansés dont je disposais, c’est le pellet naturel qui a le mieux fonctionné, les rouges
et les blancs n’ont pris aucune carpe aujourd’hui.
Le lendemain et sur les conseils de Raphaël (propriétaire du carpodrome) je décide de ne monter que ma canne de bordure et de changer ma façon d’agrainer. La ligne reste la même mais cette fois je jette uniquement des pellets durs de 5 mm pour faire plus de bruit en surface afin d’attirer l’attention des carpes et je descends ma ligne en même temps que les pellets qui arrivent sur le fond. C’est la technique de Raphaël : dès qu’il agraine, il ressort son flotteur, attend quelques secondes et descend tout doucement sa ligne. Une stratégie qui fonctionne à merveille puisqu'elle me permet de prendre plus de 15 carpes dépassant les 8 kg (sans compter 5 casses en 22,5/°°!). Tous les poissons sont relâchés au fur et à mesure pour ne pas les abimer dans les bourriches ; rien à voir avec les carpes du samedi qui faisaient en moyenne entre 3 et 6 kg. Peut être que les gros poissons sont rentrés naturellement sur le coup pendant la nuit, mais je pense que c’est surtout le changement de stratégie d’agrainage qui a fait la différence aujourd’hui.
Cela prouve bien qu’il est difficile de faire changer les habitudes alimentaires des poissons. Même si la densité des carpes est exceptionnelle sur le carpodrome de la Fougeraie, rien n’est joué d’avance !

CAMPING CARPODROME DE L'ÉTANG DE LA FOUGERAIE (département 58 - Nièvre )
Le carpodrome a été créé fin novembre 2008, sur un site de 9,6 hectares dans le Parc Naturel Régional du Morvan, dans la Nièvre, en Bourgogne, sur la commune de Saint -  Léger - de - Fougeret. Actuellement c’est le seul carpodrome au coup au sein d’un camping en France.
Le cadre paysager est magnifique. Christelle et Raphaël vous accueillerons dans la bonne humeur pour des parties de pêche mémorables. Comment s'y rendre : De Paris : prendre l’A77 en direction de Nevers, prendre la sortie 36 direction Autun / Château - Chinon. Sur la route de Château - Chinon, traverser Dommartin et tourner à droite en direction de Saint - Léger - de - Fougeret sur la D291. Traverser Saint - Léger - de - Fougeret, le camping est à 1 km de la sortie du village sur la droite.
Contact : tél.03 86 85 11 85 ;
mail : info@campingfougeraie.fr ;
site internet : http://www.campingfougeraie.com
(Divers) Le site de la Fougeraie est sans aucun doute l'un des mieux aménagés de France !

Sébastien Rousseau